LE BON SIGNE !!!

Après être arrivés en pleine nuit à Sagres, Portugal, dans un vent deforce 7 sous les falaises terrifiantes du cap Saint Vincent et dans une mer bien difficile, nous voilà en route vers Allegranza, la première île des Canaries. Nous savons que c'est un endroit désert, mais il y a tout demême un phare annonciateur de l'archipel et une petite caleta où nousvoudrions faire une belle photo. Pour gagner cet endroit, nous aurons fait environ 1400 milles nautiquesavec notre petit bateau : il marche bien ! Hier matin, très belle surprise. Nous avions planté nos deux cannes àpêche « au gros » à l'arrière du rafiot en tirant des appâts basques, des« Artza » à tout hasard…D'un seul coup, ma canne se plie en deux ! Un gros truc ! Je merue sur le moulinet qui siffle, et tente de ramener. La traction esténorme et je me doute vite que mon fil va se rompre. Et c'est effectivement le cas l'instant d'après. Dans une gerbe d'écume, un espadonfouette la surface et rompt son entrave. Une bête énorme, grosse comme un dauphin amis avec ce rostre qui caractérise l'espadon ! Clac, c'est fini. La bête, comme pour nous narguer saute cette fois joyeusement très haut hors de la surface par deux fois… Aujourd'hui, un autre combat avec un poisson, peut être un thon, qui m' emporte encore le bas de ligne appès une lutte d'une demi-heure. Puis c'est un requin qui nous suit longuement et finalement m'arrache encore ma ligne... Nous n'avions pas eu la moindre touche dans le golfe de Gascogne. A bord, malgré la perte des appâts,nous sommes enchantés : C'EST BON SIGNE !!! De toute façon, ce genre de poisson est bien trop gros pour nous, mais c'est BEAU de voir la mer vivre !